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Under Outside

27 juillet 2011

The sad story of Helle Pedersen

IMG_5343Rønne - pullip Amarri

 

La triste histoire d'Helle Pedersen

 

Helle Pedersen était une jeune fille comme les autres, ou presque. Elle vivait sur l'île de Rønne, au Danemark, et s'ennuyait profondément. Elle rêvait de la ville, des paillettes, des beaux jeunes hommes en costume. Alors, quand l'un de ces specimens se présenta dans son village, elle ne pouvait détacher son regard de lui, et lui d'elle. Car elle était très belle, la petie Helle. Et ce... Nòlvoy, comme nous l'appelerons, l'avait bien remarqué aussi. Il resta plus longtemps à Rønne.

Cependant, une différence d'âge conséquente séparait Helle de son amant. Elle prit consciente de sa beauté faible et éphèmere, et voulu y remédier. Elle croyait dur comme fer à ces vieilles légendes qui décrivaient les Chimères, controleurs du monde. Elle demanda leur aide, et l'obtint.

Elle s'était adressé à Jadis, Chimère du temps qui passe, qui se moqua bien de l'impudence de la jeune humaine. Elle la changea en cigale. Cependant, le frère de Jadis, Averse, chimère des nuages, avait aperçu le doux visage d'Helle, et ne se doutant en aucun cas de l'incroyable narcissisme dont elle faisait preuve, il en tomba amoureux. Il supplia alors Jadis de retransformer Helle en humaine. Jadis, devant le visage quelque peu repoussant de son frère, desesperait de le voir un jour aimé de quelqu'un d'autre que lui. Alors, elle accepta. Helle devait désormais passer ses journées transformée en cigale, symbole de décrépitude, et ses nuits elle reprenait son apparence humaine, mais les passait avec Averse.

Qu'elle méprisait plus que tout. Mais pas question de montrer quoi que ce soit à Jadis...

 

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The sad story of Helle Pedersen

 



Helle Pedersen was a young girl like the others, almost. She lived on the island of Rønne, Denmark, and was deeply bored. She dreamed of the city, glitter, handsome young men in suits. So when one of these specimens came to her village, she could not take her eyes off him, and him off her. Because she was beautiful, the cute Helle. And... Nòlvoy, as we would call him, had noticed her too. He stayed longer in Rønne.

 

However, a substantial age difference separated Helle from her lover. She took conscious of her weak and ephemeral beauty, and wanted to do something about it. She thought hard as iron to these old legends describing the Chimera, controllers of the world. She asked their help and got it.
.

She asked Jadis, Time's Chimera, who laughed much of the impudence of the young woman. She changer her into a grasshopper. However, her brother, Averse, Weather's Chimera, had seen the sweet face of Helle, and in no way doubted the incredible narcissism of Helle, and fell in love. Once when he begged to reprocess Helle in humans. Jadis, looking at the ugly face of her brother, desperate to see someone loving him, other than her. So she agreed. Helle, was now spending her days turned into a cicada, a symbol of decay, and nights she was human again, but had to spend it with Averse.

She hated him more than anything. But no way to show anything to Jadis...
 

 

 

IMG_5334

 

 

 

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1 juin 2011

Le Lys

Photos_288

Maur - pullip Hello Kitty

 

Le Lys

 

 

Elle était moins belle, beaucoup moins belle que son frère. Elle l'aimait, pourtant, plus qu'une soeur ne devrait aimer son frère. Il la faisait souffrir. Elle a tout quitté pour lui, s'est offerte à lui, mais il s'est joué d'elle, et elle s'est vengée. Sa vengeance? La mort.

 

 

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The Lily

 

She was less beautiful, much less beautiful than her brother. She lover him, nevertheless, more than a sister should love his brother. He made her suffer. She left everything for him, offered herself to him, but he deceived her, and she took revenge. Her vengeance? The death.

5 mai 2011

Bethleem Royal Hospital

 

Photos_034Bedlam - pullip Princess Ann

 

Elle vivait en Angleterre, au 18ème siècle. C'était une prostituée. Elle ne se plaignait pas, alors que Dieu sait qu'elle l'aurait pu. Ses clients étaient tous plus fous les uns que les autres, riches héritiers à la confiance perdue, vieux fermiers essouflés et nostalgiques, militaires sans scrupule ni dignité. Elle les acceptait tous. Même cet homme violent et sinistre, malsain comme personne, et monstrueusement séduisant. Il la payait bien, revenait souvent. Si souvent que pendant une période de troubles où les clients se faisaient rares; elle fut certaine que ce bébé venait de lui. Elle prit peur, il était imprévisible, alors elle partit pour Londres, et y continua son commerce. Des jumeaux vinrent, deux garçons, avec la beauté de leur père. L'un était doux comme un agneaux et s'ouvrait comme une fleur au monde, il s'épanouissait la journée, refermait sa corolle le soir, insensible aux douleurs de la vie. L'autre était taciturne et une tristesse s'échappait de son regard forgé par les souffrances de la pauvreté, mais sous la carapace, la sensibilité et l'amour n'avait pas de limite.

Mais le malheur revint, et amena avec lui l'homme à la beauté vulgaire et violente. Qui aurait pu prédire que ces enfants nés d'un adultère éveilleraient en lui des besoins paternels? A moins que la promesse d'une lignée sur terre ne le séduisit. La petite prostuituée ne pouvait combattre ce ministre; le diagnostique tomba: elle était folle, il en était certain. Si folle, que la laisser en liberté serait un danger pour tous. La folie est contagieuse, et s'échappe mal; vos faits, vos gestes, vos regards et vos paroles traduisent votre folie, si évidente aux yeux de tous que vous la reniez forcément.

Le Bethleem Royal Hospital lui ouvrit ses portes et sa plus belle et sinistre chambre capitonnée. On l'y oublia, elle ne revit jamais ses enfants, elle perdit les sens et la vie, mais seule, toujours plus puissante, s'accrochant aux tissus abimés de ces murs, suintant au travers des barreaux tranchants des fenêtre, la haine, cette vengeance qui jamais ne portera ses fruits, reste.

 

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She lived in England, in 18th century. It was a prostitute. She did not complain, while God knows that she would have been able to do it. Her customers were all more crazy than the others, wealthy heirs in the lost confidence, old short of breath and nostalgic, military farmers without scruple nor dignity. She accepted them all. Even this man violent, sinister and unhealthy as nobody, and horribly seductive. He payed her well, often came back. That often that during a period of disorders where the customers made rare; she was sure that this baby came from him. She became afraid, he was unpredictable, then she left for London, and continued her business there.Twins came, two boys, with the beauty of their father. The one was soft as one lambs and opened as a flower to the world, he bloomed the day, closed his corolla in the evening, insensible in the pains of the life. Other one was taciturn and a sadness escaped from its glance forged by the sufferings of the poverty, but under the shell, the sensibility and the love had no limit.

But the misfortune returned, and brought with him the man of the vulgar and violent beauty. Who would have been able to predict that these children arisen from an adultery would awaken in him paternal needs? Unless the promise of a lineage on earth seduced him. The prostitute girl could not fight this Minister; the diagnostic fell: she was crazy, he was sure about it. that crazy, that to leave her free would be a danger for all. The madness is contagious, and escapes badly; your facts, your gestures, your glances and your words translate your madness, so evident for the eyes of all as you deny her necessarily.

Bethleem Royal Hospital opened her its doors and it most beautiful and most sinister pad room. We forgot her there, she never saw again her children, she lost the senses and the life, but only, always more powerful, hanging on to damaged tissues of these walls, oozing through the cutting bars of the window, the hatred, this vengeance which never will carry its fruits, stays.

 

Photos_038

28 avril 2011

Mephisto

Photos_023Mephisto - Pullip Full Custo

 

Mephisto fut jadis un très grand démon, l'un des plus grands même. Mais une affaire malheureuse le fit tomber en disgrace auprès de Lucifer, l'affaire d'un certain dénommé Faust. Pour le punir de sa trahison, Lucifer l'envoya dans ce pays damné à mi chemin entre le monde des morts et celui des vivants, où personne ne va de son plein grès, et d'où personne ne peut revenir. Et pour une raison inconnue, Lucifer changea son ancien bras droit en femme, et le condamna à jouer le metteur en scène au Théâtre des damnés.

 

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Mephisto was formerly a very powerful, one of the more powerful even. But an unfortunate affair brought down him disgrace with Lucifer there, the affair of certain one called Faust. To punish him for its treason, Lucifer sent him to this country damned in the middle road between the world of the deaths and that of the alive, where nobody goes of his free will, and where from nobody can return. And for an unknown reason, Lucifer changed its former right hand in woman, and condemned it to play the director the Theater of damned.

 

Photos_021

 

L'anecdote, c'est que Mephisto, bien affaiblis par son apparence de femme, garde son pouvoir maléfique; ses trois grains de beauté incarnent son irrespect face à la Sainte Trinité.

 

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The anecdote, it is that Mephisto, weakened well by its feminine appearance, keeps its malefic power; his/her three beauty spots embody his/her disrespect in front of the Holy Trinity.

27 avril 2011

Les Chimères

AverseAverse - Taeyang Scarecrow

 

Les chimères

 

Nous les avons oubliés, ces Dieux, à qui nous devons tout pourtant. Ils régissent le monde, le règle et l'habitent. A la fois partout et nulle part, nous les avons reniés, c'est l'orgueil de l'homme.

Et elles, ces chimères, nous laissent dans notre ignorance, car elles savent bien qui compte.

Elles sont cinq, chacune sait ce que l'autre ignore. Il y a Effiloche, pour qui la flore n'a pas de secret. Sa soeur Fauve reigne sur le monde animal. Quant à Averse, les intempéries de la nature sont à ses ordres. Et puis, il y a Jadis, maitresse du temps qui passe, elle tient entre ses mains nos existences comme celle de l'univers. Enfin, il ne faut surtout pas oublier Vanité, sans qui tout nos vices humains ne seraient pas, et auquel cas, nous ne serions que de vulgaires animaux sans âme.

 

 

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The Chimeras

 

 

We forgot them, these Gods, to whom we owe quite nevertheless. They govern the world, rule it and live in it. At once everywhere and nowhere, we denied them, it is the pride of the man.

And they, these Chimeras, leave us in our ignorance, because they know well who counts.

They are five, each knows what the other one ignores. He has Effiloche (Fray) there, for whom the flora has no secret. Her sister Fauve reigne on the animal kingdom. As for Averse (Shower), the bad weather of the nature is for its orders. And then, there is Jadis (Formely), mistress of the time which passes, she holds between the hands our existences as that of the universe. Finally, you should not especially forget Vanité (Vanity), without whom quite our human vices would not be, and in which case, we would only be of vulgar animals without soul.


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27 avril 2011

La Lépreuse

La_l_preuseIndochine - Pullip Another Alice

 

La Lépreuse

 

Chez moi, personne n'est beau, personne n'est brillant. La plus pure d'entre les damnés, celle s'y retrouvant par hasard, c'est la lépreuse. Le destin s'est joué d'elle, il n'y a rien à dire de plus. C'est d'un triste.

 

Elle est née avec une peau étrangement dorée à la fin du 19ème siècle, sa mère, une immigrée indienne à Londres, la vendit à un forain qui l'exposa comme bête de foire. Elle y vécut toute sa vie, en compagnie d'un étrange zombie, Vancouver, lui aussi prisonnier de la foire. Durant de nombreuses années, ils parvinrent à survivre grace à l'autre, sans pouvoir se parler. Enfermée toute sa vie dans une cage, livrée aux regards malsains des voyeurs admirant les "monstres", voilà la vie de la vierge dorée. Personne ne connait les raisons exactes de sa mort, certains avancent la lèpre, d'autres encore voient sur son corps les traces de toutes le expériences menées sur elle, pour parvenir à découvrir le secret de sa couleur, le reste du monde, enfin, ignore son existence. Et la seule personne qui lui ait jamais accordé de l'importance, c'est cet être tout aussi étrange qu'elle, si ce n'est plus, couvert de blessures et de moisissure, ce zombie, à la limite du monde des vivants et celui des morts, qui accorde toute son exitence, s'il est possible d'appeler ça ainsi, à la vierge dorée, à sa mort.

 

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The Leper

 

 

To me, nobody is beautiful, nobody is brilliant. The purest of damned, that meeting there accidentally, it is the leper. The fate deceived her, it has nothing more to say there. It is so sad.

She was born with a skin strangely gilded in the end of the 19th century, her mother, an Indian immigrant in London, sold her to a fairground entertainer who exposed her as animal of fair. She lived all her life, together with a strange zombie, Vancouver, too prisoner of the fair there. During numerous years, they succeeded in surviving grace the other one, without being able to speak to each other. Locked all her life into a cage, delivered to the unhealthy glances of the Peeping Toms admiring "monsters", here is life of the golden virgin. Nobody knows the exact reasons of her death, some say the leprosy, the others else see on her body the tracks of all experiments led on her, to succeed in discovering the secret of its color, the rest of the world, finally, ignores her existence. And the only person who never granted to him of the importance, it is this being so strange as her, if it is not any more, covered with wounds and with mold, this zombie, on the verge of the land of the living and that of the deaths, who grants all of his exitence, if it is possible to call that so, to the golden virgin, in its death.

 

27 avril 2011

Prologue - L'Enfer, c'est les autres.

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Huit-Clos - Jean Paul Sartre


Prologue - l'Enfer, c'est les autres.

 

 

Cet endroit demeurera inconnu de vous, de n’importe qui. Personne ne s’y rend de son plein grès, personne ne connait son existence, même ceux qui l’habitent. Cet endroit ne se trouve nulle part, mais partout à la fois. Il n’a pas de nom, hormis celui qu’on lui donne, et que personne ne connait. Il est vide, et plein d’un quelque chose qu’on ne ressent pas.
Ce sont les sentiments qui le nourrissent. Des gens à la vie trop courte le peuplent. Mélancolie, désespoir. Il y fait gris, gris, « noir clair dans tout l’univers ». Mais personne ne s’en rend compte, tous pleurent, et rient, et ne font rien d’autre que ne pas vivre.
Au milieu de cet endroit, une place plus grise encore que les autres. Une scène de bois, ou de métal, ou de rien. Un grand cadre l’entoure, quelque chose y est écrit, mais personne ne le lit, personne ne le peut, et personne ne le voudrait de toute façon, tout est vain. Quand le soir tombe, s’il est possible d’appeler l’eternel recommencement de cette vie qui n’existe pas ainsi, des personnages se meuvent sur cette scène, montrant leur vie passée qui n’intéresse personne, qui ne les intéresse plus eux même. Ils rient, pleurent, crient, sautent de joie, dans une parfait pantomime de leur « autre moi ». Pas de conscience, rien. Juste ce jeu éternel qui recommence chaque soir, et qui recommencera, pour les siècles à venir, s’il est possible de compter les siècles.
Ce théâtre n’a pas de nom. Il déambule dans la brume du gris de cet endroit. Parfaites petites poupées d’un marionnettiste malsain, cruel, les destinant à un avenir sans lendemain. Ils sont tous morts, et leur vie fut inachevée. Chacun avant un but, une fin, mais aucun d’entre eux n’arriva à ce stade. Alors, ils sont à l’endroit, à jouer les envers, dans l’enfer de cet endroit.

 

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Prologue - the Hell, it is the others.

 

This place will remain unknown of you, whoever. Nobody goes to it of his free will, nobody knows it existence, even those who live in it. This place is nowhere, but everywhere at once. It has no name, except the one that we give it, and that nobody knows. It is empty, and full of a something that we do not feel.
It is the feelings which feed it. People in the too short life populate it. Melancholy, despair. It makes for it grey, grey, " clear black in all the universe ". But nobody realizes it, all cry, and laugh, and are nothing else only not living.

In the middle of this place, a greyer place still than the others. A wooden stage, or of metal, or nothing. A big frame surrounds it, something is written there, but nobody reads it, nobody can, and nobody would want anyway, everything is vain. When the evening falls, if it is possible to call the eternel resumption of this life which does not exist, characters move on this stage, showing their past life which interests nobody, which does not interest them any more they even. They laugh, cry, shout, jump for joy, in one completed pantomime of their " other I ". No consciousness, nothing. Just this eternal play which begins again every evening, and which will begin again, for centuries to come, if it is possible to count centuries.

This theater has no name. It roams in the mist of the grey of this place. Perfect small dolls of an unhealthy, cruel puppeteer, intending them for a future without future. They all died, and their life was unfinished. Each before a purpose, the end, but nobody of them did not arrive at this stage. Then, they are in the place, to play to, in the hell of this place.

 

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